Résultats

Euro 2024 - Qualif. 03/26 17:00 1 [4] Géorgie v Grèce [3] L 4-2
Euro 2024 - Qualif. 03/21 19:45 2 [3] Grèce v Kazakhstan [4] W 5-0
Euro 2024 - Qualif. 11/21 19:45 10 [3] Grèce v France [1] D 2-2
Matchs internationaux 11/17 17:00 - Grèce v Nouvelle-Zélande W 2-0
Euro 2024 - Qualif. 10/16 18:45 8 [2] Grèce v Pays-Bas [3] L 0-1
Euro 2024 - Qualif. 10/13 18:45 7 [4] Rep d'Irlande v Grèce [3] W 0-2
Euro 2024 - Qualif. 09/10 18:45 6 [3] Grèce v Gibraltar [5] W 5-0
Euro 2024 - Qualif. 09/07 18:45 5 [4] Pays-Bas v Grèce [2] L 3-0
Euro 2024 - Qualif. 06/19 18:45 4 [1] France v Grèce [2] L 1-0
Euro 2024 - Qualif. 06/16 18:45 3 [2] Grèce v Rep d'Irlande [4] W 2-1
Matchs internationaux 03/27 16:00 - Grèce v Lituanie D 0-0
Euro 2024 - Qualif. 03/24 19:45 1 Gibraltar v Grèce W 0-3

Stats

 TotalHomeAway
Matches played 10 6 4
Wins 5 4 1
Draws 2 1 1
Losses 3 1 2
Goals for 18 16 2
Goals against 8 4 4
Clean sheets 5 3 2
Failed to score 4 1 3

L'équipe de Grèce de football est la sélection de joueurs grecs représentant le pays lors des compétitions internationales de football masculin, sous l'égide de la Fédération hellénique de football.

La sélection grecque remporte, à la surprise des observateurs, son premier titre international à l'occasion de l'Euro 2004, un tournoi qui n'a été gagné que par neuf sélections. C'est à ce jour son seul titre majeur. Elle a disputé par ailleurs trois fois la Coupe du monde de football, en 1994, 2010 et 2014. Son meilleur résultat dans cette compétition est un huitième de finale qu'elle atteint en 2014 en battant la Côte d'Ivoire deux buts à un, le but décisif ayant été marqué sur penalty à la dernière minute du temps additionnel par Georgios Samaras. Ses succès la conduisent à atteindre le 8e rang au classement FIFA en 2008 puis en 2011.

History

Jusqu'en 1926 : Les débuts du football en Grèce

Les Grecs aux Jeux interalliés de 1919 à Paris
La sélection grecque aux JO de 1920.

Les premiers clubs grecs sont fondés à la fin du siècle. Le Panionios NFC, par exemple, est créé en 1890 à Smyrne. Le football en Grèce est géré par l'Association hellénique d'athlétisme amateur (SEGAS), qui est la toute première fédération sportive en Grèce, à partir de sa création en 1897. À l'occasion des Jeux olympiques intercalaires de 1906 (une compétition qui n'a pas été reconnue par le CIO), une épreuve de football est organisée, à laquelle participent des sélections de villes grecques (Athènes, Salonique et Smyrne) ainsi qu'une sélection danoise de Copenhague, large vainqueur.

En 1919, un tournoi de football est organisé dans le cadre des Jeux interalliés de Paris, qui célèbrent la victoire de la Première Guerre mondiale. La Grèce y envoie une sélection composée de militaires, qui affronte la Serbie, la Roumanie, pour deux victoires, et la France et l'Italie, pour deux défaites. Aux Jeux olympiques de 1920 à Anvers, alors qu'il est engagé dans la guerre gréco-turque, le royaume de Grèce envoie une nouvelle sélection, composée cette fois de joueurs du Paniónios et du Panathinaïkos essentiellement, sous la direction de George Kalafatis. Elle s'incline lourdement au premier tour, le , contre la Suède (9-0).

1926-1954 : Les premiers pas de la sélection officielle

Les activités des clubs se développent et ils décident donc en 1926 de créer une fédération dédiée, afin de pouvoir organiser un championnat national : la Fédération hellénique de football. Celle-ci s'affilie à la FIFA dès l'année suivante, en 1927, lance le championnat attendu par les clubs, et met bientôt en place une sélection nationale officielle.

L'équipe grecque en 1929

Le premier match officiel de la sélection est organisé le contre une sélection italienne bis. Il se solde par une défaite logique (4-1). En égalisant, Alberto Nahmias marque le premier but officiel de la sélection nationale grecque. Dans la foulée, les Grecs participent à la première édition de la Coupe des Balkans, qui s'étale de 1929 à 1931. Vainqueurs à Athènes de la Yougoslavie en (leur première victoire) puis de la Bulgarie en décembre, ils terminent au 3e rang du tournoi derrière les Yougoslaves et les Roumains. Ils n'accompagnent par contre pas leurs deux voisins en Uruguay pour la première Coupe du monde, où les Yougoslaves font particulièrement bonne figure. En 1932 et 1933, les Grecs terminent à la dernière place des deux éditions suivantes du tournoi des Balkans.

En 1934, ils s'inscrivent aux qualifications pour la prochaine Coupe du monde. Le tirage au sort leur fait affronter l'Italie, le pays hôte de la compétition. Les Grecs sont battus 4-0 au match aller. Le match retour n'est pas disputé après un accord entre les deux fédérations, les Italiens s'engageant à apporter une aide financière à la fédération grecque. En décembre, Athènes accueille une nouvelle édition de la Coupe des Balkans. Les Grecs terminent seconds derrière la Yougoslavie, qu'ils ont pourtant battu en match inaugural. La sélection dispute encore les éditions de 1935 et 1936, sans nouveau succès. Ce sont les dernières participations de la Grèce à ce tournoi amical.

Engagés pour les tours préliminaires à la Coupe du monde 1938, les Grecs passent le premier tour en battant la Palestine mandataire en matchs aller-retour. Au 2d tour, le à Budapest, ils enregistrent la plus large défaite de leur histoire contre la Hongrie (1-11), supérieure dans tous les domaines.

Comme partout en Europe, les compétitions sont interrompues en Grèce par la Seconde Guerre mondiale et ne reprennent qu'après 1945. La Grèce est de plus la proie d'une guerre civile de 1946 à 1949. La sélection retrouve les terrains en 1948 contre la Turquie, notamment à l'occasion d'une Coupe de la Méditerranée organisée par Athènes mi-1949 et remporte le la plus large victoire de son histoire, à domicile contre la Syrie (8-0).

Elle ne participe pas aux tours préliminaires à la Coupe du monde de football 1950 - c'est son dernier forfait en date dans la compétition - mais se déplace par contre aux Jeux olympiques de 1952, en Finlande, où elle est éliminée en tour préliminaire par le Danemark (2-1). La Grèce dispute ensuite les différentes éditions de la Coupe de la Méditerranée. Pour la première édition des Jeux méditerranéens en 1951, la Grèce remporte le tournoi de football, devant la Syrie et l’Égypte, pays hôte.

1954-1992 : L'Euro 1980 pour seule expérience au niveau mondial

La Fédération de Grèce est membre fondateur de l'UEFA en 1954. Malgré un championnat national de relative bonne qualité, les Grecs ne parviennent pas à se qualifier pour une phase finale d'un Championnat d'Europe (longtemps limitée à quatre équipes) ou d'une Coupe du monde. Pour les mondiaux de 1954, 1958 et 1974 ils sont devancés par la Yougoslavie, pour ceux de 1962 par l'Allemagne, pour ceux de 1966 par l'Union soviétique, pour ceux de 1978 par la Hongrie.

Au cours des préliminaires à la Coupe du monde de 1970, les Grecs, au sein d'un groupe composé de la Roumanie, du Portugal d'Eusébio, 3e du dernier mondial, et de la Suisse, ont l'occasion d'assurer leur qualification lors du dernier match mais ne parviennent pas à remporter la victoire nécessaire à Bucarest (1-1). Ils avaient pendant l'été réalisé une tournée en Australie pour préparer ce match décisif.

Les débuts en championnat d'Europe ne sont pas fameux : la Grèce s'incline lourdement en huitièmes de finale de la première édition en 1960 contre la France, puis déclare forfait face à l'Albanie lors du tour préliminaire de l'édition suivante, sur décision du gouvernement grec. Les Grecs échouent ensuite à trois reprises en phase de poule du tour préliminaire (devancés par l'Union soviétique pour le tournoi de 1968, par l'Angleterre pour celui de 1972 et par l'Allemagne en 1976.

L'équipe de Grèce, dirigée depuis 1977 par Alkétas Panagoúlias, tient finalement sa première participation à une compétition internationale au moment où le tournoi européen s'élargit à huit participants, à l'occasion de l'Euro 1980 organisé en Italie. Elle réalise ainsi une remarquable performance en remportant son groupe de qualification devant l’URSS, la Finlande et la Hongrie. La sélection d'Alketas Panagoulias affronte au premier tour de la phase finale la Tchécoslovaquie, les Pays-Bas et la RFA. Après deux défaites contre les Pays-Bas (0-1) et la Tchécoslovaquie (1-3), les Grecs tiennent en échec la RFA (0-0), déjà qualifiée et futur vainqueur. La sélection est éliminée et rentre au pays avec un seul point. Le seul buteur grec de la compétition est Níkos Anastópoulos, contre la Tchécoslovaquie.

Cette aventure est sans lendemain et les échecs en qualification s'enchaînent. Les Grecs sont devancés par la Yougoslavie et l'Italie pour la Coupe du monde 1982, par le Danemark pour l'Euro 1984, par la Pologne et la Belgique pour la Coupe du monde 1986, par les Pays-Bas, futurs vainqueurs, pour l'Euro 1988, par la Roumanie pour la Coupe du monde 1990, par les Pays-Bas pour l'Euro 1992.

1994-2002 : Une première expérience mondiale difficile à digérer

Panagoúlias fait son retour en 1992, et la Grèce parvient à se qualifier pour la Coupe du monde de 1994 aux États-Unis, en terminant en tête et invaincue d'un groupe composé de la Russie, de l’Islande, de la Hongrie et du Luxembourg. Alors que les Grecs arrivent avec quelques ambitions, la compétition s'achève sur un échec cuisant, au sein d'un groupe relevé : les Grecs se voient infliger trois défaites contre l'Argentine (4-0), marquée par un but fameux de Diego Maradona, la Bulgarie (4-0) et le Nigeria (2-0). Ils sont éliminés dès le premier tour avec trois défaites, sans avoir marqué un but et en en ayant encaissé dix. C'est le pire bilan jamais enregistré par une sélection européenne lors d'une Coupe du monde.

La sélection grecque est devancée par la Russie et l'Écosse dans la course à l'Euro 1996, par la Croatie, d'un point, pour la Coupe du monde 1998, par la Norvège et la Slovénie pour l'Euro 2000, après une campagne particulièrement décevante qui coûte sa place au sélectionneur Kostas Polychroniou . Les qualifications pour la Coupe du monde 2002 s’avérant tout aussi décevantes, Vassilis Daniil est à son tour écarté.

2002-2010 : L’ère Rehhagel et la surprise grecque de l'Euro 2004

Après cette série d'échecs, la fédération fait appel en 2001 à l'Allemand Otto Rehhagel, un entraîneur prestigieux dont c'est la première expérience comme sélectionneur. Mal embarqués dans les éliminatoires de l'Euro après deux défaites face à l'Espagne et l'Ukraine, les Grecs surprennent en remportant leurs six matchs suivants, qui leur offrent la 1re place et la qualification pour la phase finale. Ce n'est qu'un début, l’équipe de Grèce remportant le tournoi à la surprise de tous les observateurs.

But de Charisteas, en blanc, en finale de l'Euro 2004.

Cette surprise commence dès le premier match, contre le pays organisateur, le Portugal, par une victoire sur le score de 2 buts à 1, grâce à Karagoúnis et Basinás. Après un match nul contre l’Espagne (1-1, but de Charistéas) et une défaite contre la Russie (1-2, but de Vryzas), les Grecs se qualifient de justesse pour les quarts de finale, où ils affrontent le tenant du titre, la France. Contre le cours du jeu, la Grèce élimine les Bleus grâce à un but de Charistéas, à l'heure de jeu. En demi-finale, la République tchèque est à son tour écartée, grâce à un but de Dellas en prolongation. La Grèce accède pour la première fois de son histoire à la finale d’une compétition internationale. À Lisbonne, devant 62 865 personnes, le pays organisateur, favori logique, retrouve le seul pays qui l’a battu dans cette compétition, la Grèce. La partie est équilibrée entre les deux équipes jusqu'à l'ouverture du score par Charistéas à la 57e minute, sur un corner d'Ángelos Basinás. Comme aux tours précédents, les Grecs parviennent ensuite à garder leur but inviolé et remportent le trophée. C’est un véritable exploit pour une équipe que personne n'attendait. Les Grecs doivent en grande partie leur succès à la grande solidité défensive que leur a inculqué Otto Rehhagel. Le meilleur joueur de la compétition est Theódoros Zagorákis. Le meilleur buteur grec de la compétition est Ángelos Charistéas (3 buts). Sur le bus des joueurs pendant la compétition est écrit « La Grèce antique avait 12 dieux, la Grèce moderne en a 11 ».

Rehhagel poursuit logiquement son mandat. La Grèce, devancée par la Turquie dans la course aux barrages, ne réussit pas à se qualifier pour la Coupe du monde en Allemagne. Au terme d'une très bonne campagne de qualification, où elle termine meilleure équipe européenne avec 31 points, la Grèce se qualifie par contre pour l’Euro 2008, où elle arrive en tenante du titre. La sélection mise sur les mêmes atouts défensifs, mais elle manque de réussite en attaque. Défaite par la Suède (0-2), par la Russie (0-1), puis par l'Espagne (1-2, but de Charistéas), elle quitte le tournoi par la petite porte.

Joie de l'équipe de Grèce en 2013.

Lors des qualifications à la Coupe du monde 2010, la Grèce est devancée par la Suisse mais se voit offrir une nouvelle chance en barrages contre l'Ukraine. Après un match nul et vierge à domicile, les Grecs s'imposent en Ukraine grâce à un but de Salpingídis et obtiennent leur place pour l'Afrique du Sud. La sélection grecque y perd son premier match (2-0) contre la Corée du Sud mais gagne le suivant face au Nigeria (2-1), le . C'est leur premier succès en Coupe du monde. Battus par l'Argentine (2-0), les Grecs sont cependant éliminés encore une fois au premier tour. Rehhagel passe alors la main, et se voit remplacé par le Portugais Fernando Santos.

2010-2014 : L'ère Santos et la progression constante

Fernando Santos parvient à poursuivre l'œuvre de son prédécesseur. La sélection grecque se qualifie pour l'Euro 2012 en devançant la Croatie lors du match décisif. Le tirage au sort lui a donné un groupe abordable, dans lequel la lutte s'annonce ouverte pour la deuxième place derrière la Russie, grande favorite du groupe qu'elle rencontre pour la troisième fois consécutive à l'Euro, entre la Grèce, la Pologne, pays hôte, et la République tchèque.

La Grèce commence pourtant mal sa compétition, concédant un nul contre la Pologne au match d'ouverture (1-1), puis perdant contre une République tchèque qui n'aura pas eu besoin de forcer (1-2). Pour son troisième match, la Grèce doit battre la Russie pour continuer d'espérer ce qui semble quasi impossible. Les Russes, demi-finalistes de l'Euro 2008, emmenés par leur génération dorée symbolisée par Andreï Archavine, ont étrillé l'Italie (3-0) et la République tchèque (4-1) en pratiquant un impressionnant jeu offensif. Ils sont invaincus depuis 16 matchs, ont battu la Grèce en 2004 et en 2008, et sont l'un des outsiders les plus attendus de cet Euro.

La Grèce affronte l'Allemagne à l'Euro 2012.

Et pourtant, la Grèce réalise l'exploit de battre sa bête noire, un résultat qui rappelle l'Euro 2004. Face à des Russes qui gâchent une quantité phénoménale d'occasions en butant sur une défense grecque héroïque, les Grecs obtiennent une victoire défensive de prestige, marquant le but de la victoire sur un contre bien mené par Yórgos Karagoúnis, héros de 2004, dans le temps additionnel de la première période (1-0). Elle y devance ainsi la Russie à la surprise générale grâce à la différence de but particulière malgré une différence de but générale défavorable ce qui la qualifie pour les quarts de finale. Elle y est battue par l'Allemagne après une prestation honorable (4-2). La Grèce s'impose comme l'une des surprises de cet Euro.

Attendue dans une poule abordable pour le Mondial 2014 après un Euro de belle facture, la Grèce se fait devancer par la Bosnie-Herzégovine, en raison d'une différence de but générale très défavorable, les Bosniens pratiquant un jeu très offensif à l'inverse des Grecs qui s'étaient contentés excessivement de courtes victoires 1-0 même contre un adversaire faible comme le Liechtenstein. En conséquence, la Grèce doit affronter la Roumanie en barrage, écueil qu'elle passe avec facilité, s'imposant à domicile avec la manière (3-1) avant d'ouvrir le score en Roumanie malgré l'égalisation (1-1) avec un Konstantínos Mítroglou des grands soirs. Les Grecs peuvent donc disputer leur troisième Coupe du monde.

Après un tirage au sort relativement favorable, la Grèce tombe dans le groupe le plus ouvert de la Coupe du monde avec la Colombie en tête de série, mais aussi la Côte d'Ivoire, meilleure équipe africaine au classement FIFA avec sa génération dorée, et le Japon. Venus pour fêter dignement les dix ans du sacre européen, les Grecs sont lourdement battus d'entrée par les Colombiens de la génération dorée de James Rodríguez (3-0) sur un score qui ne reflète pas la prestation de la Grèce dont les joueurs ont touché deux fois la barre transversale et ont proposé un jeu étonnamment offensif. Une confirmation est attendue contre le Japon, mais les choses se compliquent dès le début du match avec le carton rouge de Kóstas Katsouránis ainsi que la sortie de Konstantínos Mítroglou sur blessure. Se repliant en défense, les Grecs obtiennent un bon nul (0-0) malgré l'absence de but. Pour le troisième match décisif contre la Côte d'Ivoire, la Grèce est exactement dans la même situation que deux ans plus tôt face à la Russie : face à un adversaire de poids emmené par une génération dorée pratiquant un attrayant jeu offensif, les Hellènes qui ne partent pas favoris doivent s'imposer pour se qualifier. La Côte d'Ivoire a réalisé jusqu'ici deux excellents matchs contre le Japon et la Colombie.

Et de nouveau, la Grèce déjoue tous les pronostics. Pratiquant cette fois un jeu offensif et malgré deux inquiétants remplacements sur blessure dès le début de match, elle frappe trois fois la barre transversale et ouvre le score. La Côte d'Ivoire égalise et conserve le nul (qui la qualifierait) jusqu'au temps additionnel. Le coup de théâtre survient à la dernière minute des arrêts de jeu. L'arbitre sanctionne une faute du remplaçant Giovanni Sio sur Samaras en pleine surface de réparation. Le penalty est transformé, ce qui propulse la Grèce en huitièmes de finale grâce à cette victoire (2-1). Ce scénario rappelle le succès historique obtenu deux ans plus tôt contre la Russie et même celui du sacre européen dix ans plus tôt. C'est une grande première dans l'histoire grecque. Malheureusement pour la Grèce, son parcours s'arrête là. En huitième de finale, le Bateau Pirate est coulé par son propre jeu. La Grèce affronte le Costa Rica, qualifié surprise d'un groupe très relevé, tombeur de l'Uruguay, de l'Italie et de l'Angleterre. Attendu comme très offensif, le Costa Rica subit la pression grecque mais, réaliste, il réussit à obtenir un nul dans le temps règlementaire. La Grèce joue le jeu, mais gâche beaucoup d'occasions et est obligée de jouer les pénalties, une séance qui lui est fatale (1-1, tab 5-3). La Grèce, offensive, est éliminée par un jeu défensif, fait assez inhabituel dans l'histoire récente. Néanmoins, la victoire contre la Côte d'Ivoire qui aura envoyé la Grèce en huitième restera dans les annales.

À l'issue du Mondial, Yórgos Karagoúnis prend sa retraite internationale. Alors que les Hellènes pouvaient recevoir leur prime, ceux-ci en refusent la réception, ne désirant pas d'argent mais plutôt un centre d'entraînement.

Après le Brésil 2014

Qualifications pour l'Euro 2016 : Les Hellènes en chute libre

En , la fédération annonce que le technicien italien Claudio Ranieri est nommé à la tête de la sélection grecque. En effet, après avoir bénéficié de dix ans d'excellents résultats en provenance de la sélection, elle commence à se préoccuper du jeu développé par les Hellènes. Ces derniers sont souvent l'objet de critiques pour un manque d'engagement sur le terrain, un jeu quasi exclusivement défensif et un spectacle assez pauvre. Dans l'objectif de remédier à ces critiques, la fédération demande à Claudio Ranieri de transformer la Grèce en une sélection pratiquant un séduisant jeu offensif.

Dès son arrivée, malgré la bonne Coupe du monde réalisée par la Grèce, Ranieri va directement procéder à un changement massif de la sélection. Certains choix surprennent les observateurs, notamment la titularisation lors de la revanche roumaine du jeune grec Mandalos, petit joueur de deuxième division grecque. De plus, Georgios Karagounis et Kóstas Katsouránis ayant pris leur retraite internationale, les Grecs se retrouvent en manque de joueurs créatifs ainsi que de vitesse d'exécution. Le déclin de Yeóryos Samarás et de Dimítris Salpingídis, joueurs clés du succès à la Coupe du monde se fait ressentir et les mondialistes Vasílis Torosídis, Ioánnis Maniátis et Konstantínos Mítroglou entrent dans une période de méforme.

La tentative de transformation va s'avérer totalement infructueuse et Claudio Ranieri ne va faire qu'un passage éclair à son poste. En effet, le , il est licencié après seulement quatre matchs officiels comptant pour les éliminatoires de l'Euro 2016. Il paie le départ catastrophique de son équipe dans la compétition, avec trois défaites à domicile encaissées face à des adversaires pourtant toujours plus faibles : une contre la Roumanie (0-1), son principal rival qu'elle avait éliminé en barrages du Mondial 2014, une contre l'Irlande du Nord (0-2) et une surtout contre les Îles Féroé (0-1), considérées comme la plus faible équipe du groupe. Elle termine l'année avec seulement un point pris en quatre rencontres lors d'un match nul obtenu en Finlande (1-1), ce qui confère à la sélection hellène la sixième et dernière place du groupe F.

Pour disputer la 5e journée des éliminatoires de l'Euro 2016 dans le groupe F, la Grèce s'est rendue en Hongrie avec un nouvel entraîneur, l'Uruguayen Sergio Markarián. Elle n'a pu faire mieux que match nul (0-0). Pire encore, les Grecs ont par la suite touché le fond en perdant le match retour contre les Îles Féroé (1-2), éliminant quasiment la Grèce, condamnée à remporter trois matchs de plus que la Hongrie, troisième au classement. La Grèce termine finalement sixième et dernière de son groupe de qualification avec un bilan de six défaites, trois nuls et une seule victoire obtenue à domicile lors de la dernière journée face aux Hongrois (4-3).

Qualifications pour la Coupe du monde 2018 : La résurgence

Cependant la Grèce effectuera des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2018 de bien meilleure qualité que ceux de l'Euro 2016, où elle se retrouve dans un groupe H composé de la Belgique, de la Bosnie, de Chypre, de l'Estonie et de Gibraltar. Contrairement aux éliminatoires de l'Euro 2016, elle ne se laisse plus surprendre par des adversaires modestes, à l'exception d'un match nul et vierge concédé face à l'Estonie à domicile (0-0) et elle réussit même à neutraliser la Bosnie, son principal rival pour la 2e place du groupe, à deux reprises (1-1 à domicile, 0-0 à l'extérieur) ainsi que la Belgique, grand favori du groupe, lors du match aller à l'extérieur où les Grecs étaient passés tout près de la victoire, concédant l'égalisation en toute fin de match et en infériorité numérique (1-1). Les Grecs terminent finalement 2e de leur groupe, avec un bilan de 5 victoires, 4 matchs nuls et une seule défaite (face aux Diables Rouges à domicile 1-2), derrière la Belgique mais devant la Bosnie et font partie des huit meilleurs 2e qualifiés pour les barrages. Les Hellènes ne sont cependant pas tête de série et héritent d'un tirage au sort compliqué puisqu'ils doivent affronter la Croatie. Malheureusement, la Grèce est lourdement battue à l'aller en Croatie (1-4) et doit l'emporter sur le score de 3-0 lors du match retour pour valider son billet pour la Coupe du Monde 2018, ce qui constituerait sa 3e participation consécutive à une phase finale d'un Mondial, après les éditions 2010 et 2014. Le , la Grèce n'encaisse pas de buts mais ne réussit à en marquer aucun, laissant les coéquipiers de Luka Modric se qualifier pour le Mondial russe et poursuivre leur route jusqu'en finale de la compétition. En dépit de cette non-qualification, la sélection hellène a montré quelques performances prometteuses, notamment face aux Belges contre qui ils ont donné du fil à retordre et frôlé l'exploit.

Ligue des Nations 2018-19 et éliminatoires de l'Euro 2020 : Inconsistance, chute et fin prometteuse

Au lendemain de sa non-qualification pour la Coupe du Monde 2018, la Grèce dispute la Ligue des nations, au sein du groupe 2 de la Ligue C, mais elle termine 3e derrière la Finlande et la Hongrie, avec un bilan de 3 victoires et 3 défaites (dont une à domicile 0-1 contre l'Estonie, dernière du groupe), réduisant ses chances de disputer un hypothétique barrage en cas de non-qualification directe pour l'Euro 2020. Par la suite, le Bateau Pirate effectue une campagne qualificative désastreuse. Placée dans le groupe J, la Grèce est notamment humiliée à domicile par l'Italie (défaite 0-3 en encaissant les trois buts dès la première mi-temps), l'Arménie (défaite 2-3) et le Liechtenstein (match nul 1-1), se trouvant à l'avant-dernière place du groupe avec 5 points au bout de 7 journées disputées. Malgré une prestation de bien meilleure qualité à domicile face à la Bosnie ponctuée par une victoire (2-1) le , la sélection compte à deux journées de la fin 7 points de retard sur la Finlande, 2e du groupe et qu'elle retrouve à nouveau après avoir croisé le fer en Ligue des Nations, et ne peut compter que sur un éventuel barrage en fonction des classements des autres groupes pour se qualifier à l'Euro 2020. Les Hellènes achèvent leur campagne qualificative par deux nouvelles victoires, à l'extérieur contre l'Arménie (1-0) puis à domicile face à la Finlande (2-1) qui était déjà assuré de la qualification ; et terminent 3e du groupe derrière leur ultime adversaire. Cependant, ce bilan est insuffisant pour espérer disputer les barrages, puisque la Grèce est devancée par des équipes telles que la Hongrie, la Roumanie, Israël ou encore la Bulgarie en raison de sa position finale lors de la première édition de la Ligue des nations et manque son 2e Euro consécutif.

Ligue des Nations 2020-21 et qualifications pour la Coupe du Monde 2022

Dans le groupe 3 de la Ligue C lors de l'édition 2020-2021 de Ligue des nations la Grèce rate de peu la montée en Ligue B en finissant juste derrière la Slovénie avec deux points de moins (3 victoires et 3 nuls). Le Bateau Pirate a été incapable de battre son concurrent direct (0-0 à chaque fois) mais aussi le Kosovo à domicile lors du match retour à la suite d'un penalty raté (0-0).

La Grèce a été placée dans le Groupe B pour les éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA 2022. La campagne a commencé par un match nul 1:1 à l'extérieur contre l'Espagne, favorite du groupe, mais a été suivie de deux matchs nuls 1:1 contre la Géorgie à domicile et le Kosovo à l'extérieur. Une victoire 2-1 à domicile contre la Suède a entretenu les espoirs de qualification, suivie d'une victoire 2-0 à l'extérieur contre la Géorgie. Lors du match crucial à Stockholm, la Grèce a réalisé une bonne performance en première mi-temps mais s'est finalement inclinée 2-0 face à la Suède. Une autre défaite, 1-0 à domicile face à l'Espagne, vainqueur du groupe, a entériné l'élimination de la Grèce de la phase finale, la Grèce ne se qualifiant pas pour la Coupe du monde pour la deuxième fois consécutive.

Ligue des nations de l'UEFA 2022-23 et qualifications pour l'Euro 2024

Sous la houlette de son entraîneur Gustavo Poyet, la Grèce a eu un parcours réussi dans le Groupe C2 de la compétition 2022-23. Les Galanolefki ont obtenu la promotion en Ligue B en terminant en tête du groupe devant le Kosovo, l'Irlande du Nord et Chypre.

Leur succès en Ligue des nations leur garantissait une place en barrage s'ils ne se qualifiaient pas directement. Les Galanolefki ont ensuite été placés dans le groupe B pour les éliminatoires de l'Euro 2024 avec les Pays-Bas, la France, la République d'Irlande et Gibraltar. Après avoir terminé troisièmes de leur groupe, ils se sont qualifiés pour les éliminatoires grâce à leur succès en Ligue des nations. En demi-finale de barrage de la voie C, la Grèce l'emporte aisément à domicile face au Kazakhstan (5-0) avec 2 buts inscrits dès le premier quart d'heure de jeu et 4 buts d'avance à la mi-temps. Elle est toutefois éliminée en finale de barrages sur le terrain de la Géorgie aux tirs au but (2-4) après un score nul et vierge durant l'ensemble du temps réglementaire et des prolongations.



L'équipe de Grèce de football, surnommée Ethniki, est l'équipe nationale qui représente la Grèce lors des compétitions internationales de football masculin, sous l'égide de la Fédération hellénique de football.

La Grèce a connu quelques succès notables au fil des ans, notamment en remportant le Championnat d'Europe de football 2004, en terminant à la quatrième place de la Coupe du monde de football 1994 et en se qualifiant pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde de football 2014.

L'équipe est connue pour son style de jeu défensif et son esprit combatif, et elle compte un certain nombre de joueurs talentueux, dont le capitaine Vasilis Torosidis, l'attaquant Kostas Mitroglou et le gardien Orestis Karnezis.

La Grèce affrontera l'Espagne, la Suède et la Géorgie lors de la phase de groupes de l'UEFA Euro 2020.